À l’image d’un futur qu’on espère plus vert, l’avenir musical se jouera sur le Greenfloor pendant le Cabaret Vert 2022. Vaste piste de danse et fantastique lieu d’émergence, cette scène s’annonce bouillonnante et remuante. À l’image des jeunes artistes qu’elle verra se succéder.
« Neutron comme Jimmy, La Fèvе jeune chimiste/Entrе moi et la prod’, t’as capté l’alchimie.” Sans le savoir, La Fève, grand espoir du rap game français, a saisi – en une punchline – l’essence du GreenFloor sur lequel il sera programmé jeudi 18 août prochain. Un lieu entre chimie et alchimie, club et dancefloor, hammam et sauna. Un lieu en dehors des sentiers battus également. À Charleville, pas de Módgud à convaincre toutefois : une fois le pont enjambant la Meuse traversé, ce véritable club arboré vous accueillera dans ses bras chauds et moites. Plutôt réconfortant pour les lève-tard qui croiseront le GreenFloor à la sortie du camping.
Le meilleur des deux mondes
Parlons musique ! Réfutant l’ancien monde, le GreenFloor proposera d’en finir avec les chapelles conventionnelles pour entremêler – sans opposer – rap et électro dans une formule qu’on pourra subtilement qualifier de ‘joyeux bordel’. Deux salles, deux ambiances donc ? Non. Plutôt une alternance jouissive que ne renierait pas un superhéros des nineties.
“La journée sera plutôt consacrée au hip-hop, explique Vivien Bècle, programmateur du Cabaret Vert. L’idée c’est de revenir aux origines avec des changements de plateaux hyper simples. On change le MC, on change le DJ, et ça repart !”
Une fois la nuit tombée, c’est l’électro qui prendra possession des lieux. Avec la fine fleur des DJ de l’époque, non-stop, d’abord électro puis techno.
“La nuit, le dancefloor se parera de vert et deviendra une véritable canopée. Ça risque d’être assez spectaculaire”
promet le programmateur du Cabaret Vert.
Parité, excentricité, fraternité
Côté line-up, on ne manquera pas non plus de souligner le tour de force de ces quatre jours : offrir une programmation paritaire, excentrique et fraternelle. Des femmes en force fières et diverses, à l’image de l’essentielle Sama’ Abduladhi, une DJ palestinienne qui n’a pas vraiment froid aux yeux. Ou du plateau 100% féminin du jeudi avec Eris Drew (dance), Octo Octa (house), La Fleur (electro) pour un second passage et Paula Temple (techno). Une affiche éprise d’excentricité avec la pop bariolée de Denis Sulta (house), l’audacieux TYGAPAW (électro) et son rap libre et sans complexe ou encore l’insatiable Lala &Ce (rap). Enfin, la fraternité sera également au cœur des performances de ce dancefloor champêtre.
Citons le flamboyant Leon Vynehall (house) et ses boucles magnétiques, mais aussi le précurseur post dubstep de Joy Orbison, qui se chargera d’une transition en douceur entre ces deux univers historiquement complémentaires.
Pour terminer le week-end, impossible de faire l’impasse sur les généreuses têtes chercheuses HAAi (electro) ou Sherelle (jungle). Tout un programme ! T’as capté l’alchimie.
Le Greenfloor en chiffres
- France : 10
- Royaume-Uni : 9
- Suisse : 3
- Etats-Unis : 3
- Belgique, Australie : 2
- Allemagne, Palestine, Italie, Suède, Bénin : 1